Depuis 2011, Diafir (Rennes) développe un capteur à lumière infrarouge qui permet de déceler certaines maladies, comme la stéatose hépatique non alcoolique (NASH), appelée encore la maladie du soda, une maladie du foie qui s’étend dans le monde à cause de la malbouffe et des problèmes d’obésité : 20 à 25% de la population serait à risque, aux USA elle serait la 2e cause de transplantation de foie.

Jusqu’ici, le diagnostic de cette maladie est réalisé par biopsie. Le prélèvement de foie est douloureux et peut conduire à une hospitalisation, ce qui coûte cher. Le diagnostic est donc peu pratiqué. Pour y remédier, Diafir a mis au point des capteurs qui permettent d’analyser du sérum prélevé chez un patient (sang sans globule et plaquette) et de dire si la personne est atteinte de NASH.

Les produits de Diafir (capteurs jetables, machines et logiciels) sont en test dans quatre hôpitaux en France (Brest, Bordeaux, Rennes et Nice). Les praticiens soulignent la facilité d’utilisation de la machine et la rapidité pour faire le diagnostic.

Aujourd’hui, la production est balbutiante avec 10 machines et 3000 capteurs par an et se fait en interne. Cependant, la sous-traitance n’est pas exclue afin de produire à bas coût les optiques car les capteurs sont jetables. L’objectif est de proposer aux hôpitaux un test à moins de 35 euros.

Diafir doit lancer des essais cliniques à grande échelle d’ici l’automne et finalise une levée de fonds pour se lancer sur les marchés français et européen. La société bretonne participe également à des projets de recherche en partenariat avec la recherche publique. Par exemple, elle a développé un nouvel outil de contrôle in-situ des eaux de rinçage qui permet de détecter les traces de biocides en 30 minutes, même en faible concentration, sur les lignes de production agroalimentaires. Cette technologie a été développée à partir de sa plateforme d’analyses biologiques par spectroscopie infrarouge, dans le cadre du projet Delbia (Détection en ligne de biocide pour l’industrie agroalimentaire), labellisé par Valorial.

 

Sources : Ouest France Entreprises – 06/09/2017, Lettre API – 19/03/2018