Guinard Energies Nouvelles (Brest) conçoit des petites hydroliennes, à partir de sa technologie Megawattblue, basée sur l’utilisation d’une tuyère (carène de l’hydrolienne en forme de cône) qui accélère la vitesse du courant de 40% et double ainsi l’énergie récupérée par l’hydrolienne. Par ailleurs, la machine pivote en fonction des courants. « Ce changement d’orientation a permis d’améliorer le design des pâles et donc d’augmenter encore le rendement. Notre hydrolienne est deux fois plus puissante que les autres hydroliennes de taille comparable », assure Vincent Mariette, le directeur de l’entreprise.
La PME se distingue de ses concurrentes par la taille de ses machines : la P66 a un diamètre de 66 cm pour une puissance de 3,5kW et la P154 a un diamètre de 1,54 m pour une puissance de 20kW. Elles sont conçues pour capter l’énergie des courants marins et fluviaux dans des sites isolés, non connectés. La pose et la maintenance sont faciles et peuvent être assurées par les villageois des sites isolés. Sa toute nouvelle hydrolienne, la P400, dotée d’une base flottante auto-ballastable, devrait être immergée prochainement dans la ria d’Etel pour une phase de test.
Pour la construction de ses hydroliennes, Guinard Energies fait appel aux compétences locales : Navtis (fabrication), Entech (système de conversion électrique), l’architecte Ship ST… Après plusieurs années de R&D, de conception, de test et de validation, les 2 plus petites hydroliennes commencent à être commercialisées.
Guinard énergies a remporté un appel d’offres en Guyane pour équiper une station de recherche du CNRS. L’hydrolienne sera associée à son système hybride de conversion régulation pour permettre de créer un micro-réseau concurrençant les groupes électrogènes. La PME vise également la Malaisie, les Philippines, l’Indonésie et le Vietnam.
A noter que Guinard énergies est le seul constructeur à diffuser la courbe de puissance de sa machine.
Sources : Actu.fr – 04/01/2018, Ouest France – 30/10/2017